Même des jacobins pur sucre se posent, devant l'inévitable avancée européenne, des questions.
Per nos-autrei n'en resta una majora : De que faran lei regions occitanas ?
lemonde.fr
Reuters 07.12.07 | 14h12
STRASBOURG (Reuters) - La ministre de l'Intérieur,
Michèle Alliot-Marie, se dit favorable à des
regroupements de régions en France sur une base volontaire mais
exclut une évolution de leurs compétences qui
entraînerait le pays sur la voie du fédéralisme.
"Je pense que nous devons avoir une réflexion sur la taille de
nos régions", a-t-elle déclaré à Strasbourg
en clôturant le congrès de l'Association des
régions de France (ARF).
"Je propose que les régions qui seraient volontaires puissent se
regrouper, voire fusionner", a-t-elle dit, estimant que "pour
certaines d'entre elles, cela aurait du sens au regard de leur
histoire, de leur identité, de l'efficacité de leur
action".
Aucun applaudissement n'a salué ces propos qui ont en revanche
suscité une brève rumeur dans l'hémicycle du
Parlement européen où étaient réunis les
représentants des conseils régionaux.
Le président de l'ARF, Alain Rousset, par ailleurs
président socialiste de la région Aquitaine où
Michèle Alliot-Marie est élue locale, avait auparavant
fustigé les faibles moyens dont disposent les régions au
regard de leurs responsabilités en matière de transport
et de développement économique.
"Lorsqu'on observe tous les pays d'Europe qui réussissent, tous
ces pays sont régionalisés", a-t-il dit en citant
l'exemple de l'Espagne, de l'Allemagne, de la Suisse ou de l'Italie.
"Il faut déjacobiniser impérativement la tête et
les institutions de notre pays", a poursuivi ce Girondin qui briguera
la mairie de Bordeaux lors des prochaines municipales.
La ministre, en réponse, a dit ne pas croire "qu'il faille
passer d'un extrême à l'autre, d'un système jacobin
et centralisé à un modèle
fédéraliste qui n'est pas dans notre identité".
"Le rôle de l'Etat, c'est bien d'être le garant du
développement de chaque territoire", a-t-elle ajouté.
De même a-t-elle écarté l'idée
récurrente de supprimer un échelon de collectivité
entre les communes, les communautés de communes et les
départements.
Michèle
Alliot-Marie a jugé en revanche nécessaire de "clarifier
l'architecture des responsabilités publiques" avant toute
nouvelle étape de la décentralisation et de mener dans la
concertation la réforme de la fiscalité locale.