Bouches-du-Rhône : rejet d'iode radioactif sur le site nucléaire de Cadarache
AFP
- 26 mars 2009 - MARSEILLE - Une quantité d'iode radioactif supérieure
à la limite mensuelle autorisée a été rejetée le 11 février dans
l'atmosphère sur le site de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône, à la
suite d'un dysfonctionnement, a indiqué jeudi le Commissariat à
l'énergie atomique (CEA). Une quantité de 7,09 mégabecquerels d'iode
131 radioactif a été rejetée dans l'atmosphère, soit près de trois fois
la limite mensuelle autorisée (2,5 mégabecquerels), selon les chiffres
fournis dans le communiqué du CEA. La limite annuelle est fixée à 15
mégabecquerels.
"L'anomalie n'a eu de conséquence ni sur le
personnel, ni sur l'environnement", affirme toutefois le CEA qui a
proposé de classer cet incident au niveau 1 de l'échelle internationale
INES qui en compte 7. "La dose pour une personne se tenant à proximité
de l'installation serait de 0,003 microsieverts, soit 1/800.000èmes de
la radioactivité naturelle", selon le CEA.
Ce rejet anormal est
dû à un "dysfonctionnement du dispositif d'injection d'iode radioactif
utilisé pour tester des pièges à iode" installés sur le système de
ventilation du Réacteur de nouvelle génération, actuellement à l'arrêt,
de l'installation nucléaire dédiée aux études menées pour la propulsion
nucléaire navale. "Pour tester l'efficacité de ces pièges à iode (sorte
de filtres, ndlr) on injecte de petites quantités d'iode radioactif. Le
dispositif d'injection s'est bouché et l'iode s'est relâché dans un
local qui est lui-même ventilé, c'est ainsi qu'il y a eu rejet à l'air
libre", a expliqué à l'AFP Henri Maubert du service de communication du
CEA.
L'opérateur présent lors de ce dysfonctionnement a fait
l'objet de vérifications qui ont montré "l'absence de contamination
corporelle", selon le CEA. L'incident n'a été déclaré que le 24 mars à
l'Autorité de sûreté nucléaire car "cette anomalie de rejet n'a été
découverte que "lors de l'établissement du bilan mensuel des rejets, et
non lors des vérifications intermédiaires hebdomadaires", selon le CEA.
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