Le collectif de la honte # 2 !
Dans ce qu'on a de la peine à appeler un "journal", le collectif et ses satellites crachent une nouvelle fois sur le conseil général, le président Guérini et l'élu délégué André Guinde - voir le § libre questiounamen, où il est une nouvelle fois question "d'Accents" et de la gestion des ressources humaines du CG13. Evidemment dans un courage qui n'a dégal que sa fausse flagornerie auprès du président Vauzelle, le journalet ne fait que se faire l'écho -, tout en encensant le président Vauzelle, oubliant ainsi l'action de la région, en faveur, par exemple d'Estivada - le festival de la culture occitane de Rodez. Hypocrisie quand tu nous tiens !
Le collectif de la honte !
Prenez le temps de lire le texte ci-dessous. C'est édifiant de constater la pauvreté intellectuelle et les mensonges honteux d'une telle prose. Comparer la démarche occitane aux dérives totale et finale des nazis, c'est non seulement ignorer le poids de l'histoire, faire injure aux victimes de l'holocauste mais également appeler à l'élimination physique des occitanistes. On sait quels groupes utilisent la technique de s'attaquer aux personnes et non pas aux idées. Alors n'ayons de cesse de dénoncer ces réactionnaires à la démarche révisionniste et dangereuse.
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Infiltrés de tous les pays - Unissez-vous !
La "réponse" du Partit Occitan
Madame la journaliste;
Militant depuis plusieurs décennies dans le mouvement politique occitan, je puis vous affirmer qu'une de nos principales revendications est l'émergence d'une véritable régionalisation. Une régionalisation qui tend à rapprocher les citoyens des décisions qui les concernent. Au département, vielle structure technocratique, nous opposons le dynamisme régional, couplé aux communautés de communes ou «païs», porteur de proximité et de dynamiques économique et culturelle nouvelles.
Déclinées sur le plan local, ces propositions nous amènent à revendiquer une Provence forte, respectueuse de son histoire, fière de ses enfants quelle, que soit leur origine et la façon dont ils sont arrivés sur son sol. Nous refusons que cette identité millénaire et toujours vivante soit oubliée sous l'actuel sigle PACA, qui n'entraîne aucun sentiment d'appartenance, ni d'identification positive.
Pour autant la Provence ne saurait rentrer dans une logique isolationniste et centrée sur elle-même. Nous savons, à l'heure de la construction européenne que les régions françaises ne pèsent pas d'un poids économique suffisant pour être des entités relais efficaces. Si l'on compare le budget de la Catalogne (7 millions d'habitants et 32 114 km2) à celui de la Provence (4.5 millions d'habitants et 31 400 km2), il lui est 30 fois supérieur. Le budget global de toutes les régions de France ne représente que 2.5% du budget global de l'État quand il en représente plus de 20% en Italie, environ 30% en Espagne et 40% en Allemagne.
Les régions devront donc se regrouper pour former des espaces de développement cohérent. Ce mouvement a d'ailleurs déjà été amorcé sur le plan institutionnel lors du dernier scrutin européen. Ce regroupement ouvre un choix à la Provence : celui d'un rapprochement nord-sud ou bien est-ouest.
Partant du double constat que plusieurs siècles de centralisme parisien n'ont pas doté nos villes et nos régions de pouvoirs économiques et sociaux suffisants pour satisfaire la demande de travail ou de logements exprimée par les populations, et que la puissance du dynamisme lyonnais laisserait trop peu de place à nos identités et recréerait un nouveau centralisme, tout aussi contraignant, nous refusons un nouveau rattachement Nord -Sud.
Nous en appelons, au contraire, à une logique de rapprochement est-ouest et d'affirmation d'un espace occitan. Basée sur un rapprochement de régions fortes et sur une logique de fraternisation, l'Occitanie donnera à chaque région du midi, la chance, de partager un destin européen commun, de développer, dans un cadre protégé, une identité ouverte.
Loin de l'idée, et dans le refus, de tout centralisme nous voulons que ces cinq régions (Provence, Languedoc, Auvergne, Limousin, Midi Pyrénées et Aquitaine) qui ont la langue d'OC, une dans la diversité et l'égalité de chacun de ses dialectes, en commun, recréent ensemble, ce que Frédéric Mistral nommait « l’Empèri dóu Soulèu ».
Rééquilibrer l'Europe au Sud, favoriser des coopérations méditerranéennes notamment avec l'Italie du Nord et la Catalogne, nos voisins directs, mettre l'Europe au coeur des solidarités avec l'Afrique, voilà des tâches que pourraient favoriser l'émergence d'un niveau occitan.
Il n'y a pas de contradiction à être provençal et occitan, pas plus qu'il y en a à être français et européen.
Mais permettez moi d'achever cette missive par une touche personnelle. J'ai eu l'honneur d'exercer des responsabilités en tant qu'élu délégué à la culture provençale de 1989 à 1995 de la ville d'Aix-en-Provence. Ce qui a été mis en place au cours de cette mandature, avec le soutien de tous les acteurs culturels, perdure encore aujourd'hui et a «traversé», sans encombre, deux municipalités de couleurs différentes.
Si le Partit occitan a l'engagement social et écologique au coeur, s'il se situe clairement à gauche, il n'en considère pas moins que la culture provençale n'est la propriété de personne et que son expression et son but est de se faire et de se partager avec le plus grand nombre. Il demande seulement que les différents mouvements culturels aient chacun, pour leur part, droit de cité et d'expression.
Frédéric Mistral dans un de ses discours importants, «Ço que voulèn», disait vouloir que nos villes redeviennent des cités. Le partit occitan ne veut pas autre chose!
Hervé GUERRERANous reproduisons également ci dessous, toujours sur le même sujet, un communiqué du CREO-Provence.
Pour la langue d’OC dans toute sa variété !
Depuis quelques semaines, on voit refleurir dans la presse des accusations portées contre « une branche du mouvement occitan qui voudrait faire du languedocien la langue unique des pays d’oc ».
Or il n’existe aucune branche, rameau, ni brindille du mouvement occitan qui soutienne une pareille ineptie.
L’occitanisme provençal, le premier concerné, a toujours affirmé, au-delà de l’unité foncière de la langue d’oc (ce en quoi il rejoint entièrement la position de Mistral et du Félibrige), son attachement à la réalité linguistique provençale dans toute sa diversité. Pour lui : « Chacune des formes de la langue la représente toute entière, comme chaque individu, tout en étant unique, comporte tous les caractères fondamentaux de son espèce. Les multiples variétés d’une même langue constituent sa véritable richesse, tout comme la diversité des langues humaines préserve l’originalité des pensées et des expressions. »
Peut-on être plus clair ? Alors pourquoi ces attaques mensongères, et pourquoi maintenant ?
C’est que, au cours de ces dernières années, Félibres et Occitanistes ont fini par mettre de côté leur querelle orthographique (bien relativisée d’ailleurs par l’avènement de l’audio-visuel). Face à la menace croissante d’une disparition pure et simple de la langue d’oc, dont les derniers usagers naturels prennent chaque jour le chemin du cimetière, tandis que la France s’obstine à refuser l’application de la charte européenne des langues minoritaires, un pas supplémentaire vient d’être franchi : l’appel à une grande manifestation commune en faveur de la langue d’oc, à Béziers le 17 mars prochain, signé à la fois par les mouvements occitans et par le Félibrige.
C’est cette union, qui seule fait la force, que certains n’acceptent pas et cherchent à saboter, appelant le même jour à Arles à une contre-manifestation en faveur du seul provençal. Une telle manœuvre ne peut faire qu’un seul perdant : la langue d’oc.
CREO-PROVENCE
Section régionale de l’Institut d’Études Occitanes