Le vote utile, le blocage institutionnel des modes de représentation de la Ve République, l'inversion du calendrier électoral ont réduit les élections législatives à un duel déséquilibré entre une partie de la gauche et une droite réunifiée. Le scrutin majoritaire tend, d’élection en élection, à reconduire les mêmes en accélérant la bipolarisation en cours. L’impasse démocratique est hélas d’actualité. Seule une réforme profonde de l’État pourra modifier ce scénario sans surprise.

Dans l'immédiat et afin de limiter au mieux la vague UMP, qui transformera inévitablement le parlement en chambre d’enregistrement verrouillée par un président omniprésent nous demandons aux électrices et aux électeurs de porter leurs suffrages sur les candidats de gauche présents au second tour.

Cet appel ne saurait être un blanc seing, mais un geste marqué du souci de l'équilibre démocratique comme du refus des mesures anti-sociales que commence à prendre, notamment en matière de santé et de fiscalité, un état-UMP hyper-centralisé et surpuissant.

Au travers de notre participation au processus de reconstruction de la gauche, devenu inévitable, nous proposerons à nos partenaires, comme à l'ensemble des citoyens, l'instauration d'une VI ème république, basée sur la démocratie participative, le scrutin proportionnel, la prise de décision au plus prés des populations, les autonomies régionales et les coopérations inter-régionales au sein d'une Europe solidaire. Une république qui remette à plat notre actuelle politique énergétique et des transports totalement incompatible avec les exigences du développement durable. Une république qui, dans le sens de l'éducation populaire, fasse la meilleure place à la culture et aux langues régionales.