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BRINHÒLAS - 08/12/200



La Barca - 28 septembre 2008
 
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Il est paradoxal à l’heure du Grenelle de l’environnement et de l’exigence comme de l’urgence du développement durable de ne pas être enthousiaste devant l’arrivée programmée d’un nouveau moyen de transport ferroviaire.

Il n’en est pas moins surprenant que dès lors qu’on rêve de rajouter aux logiques centralistes françaises un nouvel axe est-ouest, véritable arc latin qui donne l’occasion à la Provence de se rapprocher avec les autres régions occitanes du midi et de renforcer ainsi les solidarités euro-méditerranéenne on se soutienne pas d’emblée un projet qui rapproche Aix de Nice.

Oui il y a la des paradoxes profonds qui s’expliquent par le fait que le TGV n’est décidemment pas un train comme les autres.
Lorsqu’on regarde les apports du TGV en Provence on peut certes souligner la réussite d’un projet qui a effectivement concurrencé l’avion et rendu plus accessibles de nombreuses villes du Nord.

Mais on peut aussi déplorer les impacts de cette infrastructure sur l’aménagement du territoire et le marché de l’immobilier.
Dire qu’en inventant les « gares aéroport » comme Avignon ou Aix TGV on  a créé des aspirateurs à voiture sans visibilité de raccordement au réseau ferroviaire secondaire est un doux euphémisme.

Dire que le grignotage du plateau de l’Arbois et donc l’équilibre écologique d’une importante partie de la région ont été durablement affectés par l’arrivée du TGV est là aussi une évidence. La pression foncière induite par ces équipements n’a fait qu’un peu plus réserver aux plus fortunés un marché de l’immobilier qui dans notre région s’est définitivement hissé à des niveaux inaccessibles à beaucoup.

De plus le TGV n’aura aucunement résolu, même si tel n’était pas son but, les problèmes posés par les nécessités des déplacements quotidiens.

Aussi quand on propose une nouvelle ligne porteuse de dégâts durables à l’environnement comme à l’agriculture n’est-il pas normal que beaucoup se mobilisent pour préserver leur cadre de vie et leur outil de travail ?

L’arrivée d’une nouvelle ligne LGV ne résoudra pas les problèmes de pollution ou de pouvoir d’achat liés aux déplacements de proximité, alors comment comprendre  que ce type d’investissement soit aujourd’hui un choix prioritaire ?
Le service public est à l’envers et les technocrates ont de la mémoire. On nous propose de relier AIX TGV à la « banlieue niçoise », on nous propose, parce que l’Arbois a été conçu comme un aiguillage, en oubliant Marseille et Toulon de subir un nouveau couloir de nuisance, on nous demande, en recyclant le tracé Querrien Sud des années 80, d’accepter sur les terres Cézanienne et viticoles de nouvelles saignées.

Ce type de diktat n’est pas acceptable et bien évidemment les autres hypothèses doivent être étudiées.
Pour finir je soulignerai qu’il ne s’agit aucunement de rejeter chez les autres les contraintes liées à cet équipement

Cette LGV ne peut avoir un sens que si elle dessert véritablement, loin des logiques des gares aéroport, le cœur des villes de Marseille, Toulon et Nice.

Si tel devait être le cas, offrir des solutions urbaines aux populations qui ont besoin de se déplacer tout en minimisant les nuisances, nous serions favorables à cette LGV.

Toute autre proposition nous semblerait incompatible avec les exigences d’un développement durable et équilibré au niveau régional.

Hervé GUERRERA
24/10/2008

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