T.G.V. SUD EST
REGION – PROVENCE - 1992

Ce qui nous irrite au niveau du TGV, c’est qu’il est symptomatique de certains dysfonctionnements à la française :

Première restriction : au niveau de la prise de décision qui comme toujours est imposée de Paris : on laisse apparemment la porte ouverte à une concertation – bidon plus ou moins viciée par des changements de tracé qui ont plus de rapports avec les amitiés particulières qu’avec l’intérêt général.

Deuxième restriction : le tracé Paris – Saint-Raphaël semble confiner notre région au rôle de « bronze-cul de l’Europe du Nord » et non à une plaque tournante, cœur de l’Axe méditerranéen entre Catalogne et Piémont.

Troisième restriction : que la SNCF et ALSTHOM n’aient pas examiné sérieusement les possibilités techniques étrangères (italiennes …) proposées par certaines associations anti-TGV, permettant de maintenir le tracé, autant que faire ce peu dans les lignes actuelles.

Quatrième restriction : la politique actuelle de la SNCF privilégiant le TGV nous paraît dangereuse : elle nécessite des économies drastiques par ailleurs (fermeture des petites gares : ex celle de Monteux, suppression de postes …).
Ce faisant, elle aggrave la désertification. De plus, cette politique se fait au détriment de la sécurité (voir accident qui a coûté la vie à 2 lycéennes), la SNCF oubliant qu’elle avait vocation de service public.

CE QUE NOUS VOULONS

1.    Que chaque fois qu’un trajet est lancé, une réelle concertation démocratique soit mise en place.

2.    Que le TGV joue un rôle de désenclavement de notre région et qu’il vise à faire de celle-ci la plaque tournante et le cœur de l’Axe méditerranéen entre la Catalogne et le Piémont (il est regrettable de constater qu’actuellement, ce rôle est dévolu à Lyon).

3.    Que ce TGV soit conçu comme l’artère principale d’un véritable réseau de voies rapides irriguant la région avec multiplication de gares secondaires qui seraient desservies quelques fois par jour.

4.    Que ces gares secondaires soient situées au cœur des villes et non en pleine campagne (le train n’est pas l’avion …. , il doit justement tirer sa supériorité de cela).

5.    Que l’on mette parallèlement en place un TGV marchandises qui puisse livrer rapidement les fruits et légumes du Comtat, les fleurs de la Côte d’Azur …

6.    Que l’on fasse tout ce qui est possible pour voir si l’on ne peut pas maintenir dans la majorité des cas le TGV dans le tracé actuel

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