Un còp de mai ! - Pour nos langues dans la Constitution

Pour la 53ème fois depuis 1958, une tentative de doter d'un statut officiel les langues régionales vient d'échouer. Les amendements des députés Le Fur (UMP) et Lebranchu (PS) se sont vus rejeter au prétexte que "ce n'est pas le moment".

L'argument est mal venu dans un débat sur le traité de Lisbonne qui prévoit en son article 3 que l'Union "respecte la richesse de sa diversité culturelle et linguistique et veille à la sauvegarde et au développement du patrimoine culturel européen".

136 députés de la majorité et de l'opposition, représentant les Bretons, les Occitans, les Basques, les Corses, les Alsaciens, soit 1/4 de l'Assemblée nationale soutenaient ces amendements que le Gouvernement persiste à traiter par le mépris. La Ministre de la Justice, Rachida Dati a promis, au nom du Président de la République, un débat sur les langues régionales à l'Assemblée nationale à l'occasion du prochain changement constitutionnel en mars.

Cette promesse fera-t-elle long feu comme tant d'autres ?

Le Partit Occitan exige la fin de la politique de discrimination envers l'Occitan et les autres langues minoritaires par une reconnaissance constitutionnelle de ces langues.

L'idée d'une langue supérieure, seule digne d'existence (article 2 de la Constitution), reliquat d'une vision coloniale des cultures est contraire au principe d'égalité affirmé dans la devise de la République française.
La France, qui donne à l'extérieur des leçons sur la diversité culturelle doit mettre fin à sa politique d'éradication de l'Occitan et des autres langues de France.

Lo 18 de genier de 2008





 

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