Assemblée nationale Compte rendu analytique officielSéance du jeudi 22 mai 2008 - 2ème séance - Séance de 15 heures165ème séance de la session [...]
M. Noël Mamère
– Face au refus d’inscrire toute référence à la Charte européenne des
langues régionales et minoritaires dans notre Constitution, notre
amendement 304 vise à compléter le premier alinéa de l’article 2 de la
norme suprême par la mention suivante : « Les langues régionales de
France sont également reconnues par la République. » L’on sortirait
ainsi du statut de simple tolérance de ces langues pour arriver à une
reconnaissance a minima. Ce ne serait certes qu’un petit progrès, mais
il serait d’autant mieux venu que les aides aux écoles dispensant les
enseignements afférents sont très faibles, cependant que des études
montrent que l’apprentissage précoce d’une langue régionale aide à bien
maîtriser le français.
Je n’ignore pas que le rapporteur va présenter un amendement à ce sujet mais sa rédaction est très différente.
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – Dans son souci de répondre de manière constructive aux
attentes des parlementaires, la commission des lois a en effet souhaité
réagir aux amendements relatifs aux langues régionales déposés par
plusieurs collègues, dont MM. Mamère et Folliot. Il ne s’agit pas de
remettre en cause l’article 2 de la Constitution, mais de donner un
ancrage constitutionnel aux langues régionales, comme beaucoup en ont
fait le vœu lors du débat organisé ici-même le 7 mai dernier.
M. Marc Le Fur – Tout à fait !
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – Notre logique n’est évidemment pas d’opposer le français
aux langues régionales, mais, par l’amendement 605, de compléter
l’article premier de la Constitution en vue d’affirmer que ces langues
appartiennent au patrimoine de la France.
M. Marc Le Fur – Excellent.
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – Cette mention ne serait pas créatrice de droits nouveaux –
en particulier celui d’exiger la traduction des documents
administratifs – et elle ne vise pas à permettre à des groupes ou à des
particuliers de poser une quelconque revendication. Il s’agit par
contre de répondre à la demande qui s’est exprimée sur tous nos bancs
de mentionner dans la Constitution l’existence de nos langues
régionales (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP).
M. Camille de Rocca Serra
– Dans cette révision constitutionnelle, nous avons tous l’ambition de
défendre nos identités, mais comme membres d’une nation qui s’enrichit
de sa diversité. Et cela nous conduit à nous rassembler sur un
amendement qui, au prix de grands efforts, permet le consensus. Je
retire donc volontiers l’amendement 569 au profit de l’amendement du
rapporteur. Pour la première fois, la Constitution reconnaît les
langues régionales, c’est-à-dire un patrimoine vivant, de langues qui
doivent retrouver leur vitalité et que la nation doit soutenir. Mais il
ne s’agit nullement d’opposer les langues régionales au français
(Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP).
M. Jean Jacques Urvoas
– Nous retirons l’amendement 276 au profit de celui présenté par M.
Warsmann, en nous félicitant du chemin accompli depuis la dernière
réunion de la commission.
Je veux y voir un bon signe pour ce
débat : quand la majorité fait des efforts, l’opposition sait les
reconnaître. Nous ne serons donc pas parcimonieux dans nos compliments,
si vous les méritez, Madame la garde des sceaux. Pour l’heure, le
compte n’y est pas.
L’amendement s’impose, à défaut la loi
annoncée par Mme Albanel rencontrerait des obstacles. En effet, lorsque
Jack Lang avait signé, le 5 septembre 2001, un protocole avec
l’association Diwan qui pratique l’enseignement du breton par
immersion, le Conseil d’État, saisi en référé avait donc estimé que
c’était méconnaître l’article 2 de la Constitution. L’application de la
mesure avait donc été suspendue, ce qui a fragilisé ce réseau
d’enseignement laïc et gratuit. Grâce à cet amendement, nous levons un
obstacle à l’épanouissement des langues régionales. La loi prévue ne
suffira pourtant pas à l’assurer. La loi Deixonne de 1951 prévoyait la
généralisation progressive de l’enseignement bilingue dans nos régions,
on en est loin.
M. Philippe Folliot
– Enfin ! Cette reconnaissance des langues régionales dans la
Constitution était très attendue par des millions de nos concitoyens.
Elles font en effet partie de notre patrimoine, constitué au fil des
siècles par des apports successifs. Maintenir vivant ce patrimoine est
un enjeu fondamental. En Occitanie, des jeunes issus d’autres régions
se mettent à la langue régionale. Au fond, ce combat pour les langues
régionales, c’est un peu comme défendre le français par rapport à la
toute-puissance de l’anglais. Je présentais, quant à moi, l’amendement
262, mais je le retire au profit de celui du rapporteur. Nous
discuterons de sous-amendements, car il serait utile de préciser que la
République protège les langues régionales.
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – La commission ayant adopté l’amendement 605 rectifié,
j’émets un avis défavorable sur les autres amendements qui seraient
maintenus.
Mme Rachida Dati, garde des sceaux – Lors de la
ratification constitutionnelle liée au traité de Lisbonne, le
Gouvernement s’était engagé à organiser un débat à l’Assemblée sur les
langues régionales. Il a eu lieu le 7 mai dernier, et Mme Albanel
présentera une loi dans ce domaine. Vous souhaitez que nous mentionnons
les langues régionales dans la Constitution : le Gouvernement y est
favorable, et il me semble logique de le faire dans l’article 1er, qui
spécifie que la République est décentralisée, plutôt que de sembler les
opposer au français à l’article 2. Avis favorable sur l’amendement 605
rectifié, et défavorable aux autres (Applaudissements sur plusieurs
bancs du groupe UMP).
M. Marc Le Fur
– Je remercie le Gouvernement et le président de la commission. Lors de
trois révisions constitutionnelles successives, je me suis exprimé pour
l’introduction des langues régionales dans la Constitution. Nous avions
échoué, mais à chaque fois plus de collègues, de différents groupes, se
joignaient à nous.
En janvier dernier, le Premier ministre
s’était engagé à organiser un débat. Il a tenu parole et Mme Albanel a
annoncé un projet de loi. Je souhaite que ce dernier soit voté dès
2009. Mais pour qu’il le soit en toute sécurité juridique, il fallait
modifier la Constitution. On le fait, et dès l’article 1er, ce qui est
très fort sur un plan symbolique.
L’unité n’est pas
l’uniformité, l’égalité n’est pas la confusion, mais la possibilité
pour chacun d’être soi-même. Pour nombre de nos concitoyens, leur
langue régionale, même s’ils ne la maîtrisent pas totalement, en est un
aspect. En juin 1940, un quart des marins et des soldats qui avaient
rejoint le Général de Gaulle venaient de l’île de Sein. Ils ne
maîtrisaient pas forcément les subtilités de la langue française, mais
ils se sont battus pour la France, et beaucoup n’ont pas revu leur île.
Aujourd’hui, c’est un hommage que nous leur rendons en même temps que
nous faisons évoluer notre droit positif (Applaudissements sur les
bancs du groupe UMP).
M. Patrick Braouezec
– Les langues régionales font partie de notre patrimoine. Mais les
monuments historiques et les archives également. Mieux vaudrait donc
compléter l’amendement présenté par le rapporteur en précisant qu’elles
font partie de notre patrimoine « vivant ». Cela rendrait inutile de
dire ensuite qu’on les protège, comme le demande M. Bayrou.
M. Claude Goasguen
– L’amendement de M. Warsmann remplit bien son rôle. Mais la formule
utilisée fera forcément naître un contentieux. Il est donc bon de
préciser d’abord ce que ne veut pas dire cet amendement. D’une part,
l’amendement n’a rien à voir avec la Charte, dont la ratification
suppose un acte indépendant de toute stipulation constitutionnelle.
D’autre part, une langue régionale est déterminée selon deux critères :
l’un est géographique, l’autre est linguistique – une langue se
distinguant du dialecte en ce qu’elle possède un patrimoine écrit.
Enfin,
Monsieur Braouezec, le terme « vivant » est superflu : l’objectif n’est
pas de donner une crédibilité aux politiques régionales, mais d’ouvrir
la voie à d’éventuels textes qui en détermineront le contenu. Elles ne
sont en aucun cas obligatoires ! Les futurs gouvernements auront, le
cas échéant, à se dégager de l’étreinte du Conseil constitutionnel,
dont l’interprétation, sur ces sujets, est souvent restrictive. C’est
ce que permet la formulation de l’amendement de la commission, qui vaut
également pour les mesures que décideraient les instances régionales et
locales (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP).
M. Camille de Rocca Serra
– Compte tenu de l’accord qui vient d’avoir lieu, je retire mon
amendement pour me rallier à celui du président de la commission des
lois (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP).
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – Je souhaite rectifier l’amendement 605 de sorte qu’il soit
formulé ainsi : « Les langues régionales appartiennent à son patrimoine
».
M. le Président – Cet amendement fait l’objet de plusieurs sous-amendements.
M. François Bayrou
– Avant de défendre le mien, je tiens à me féliciter de l’amendement
proposé par notre rapporteur : c’est un important pas en avant. Songez,
Monsieur Goasguen, que certaines langues régionales possèdent un
patrimoine littéraire bien plus ancien que le français !
Cela
étant, je suis troublé par le fait de placer cette mention des langues
régionales à l’article 1er de la Constitution, qui traite des principes
fondamentaux de la République tels que l’égalité ou la laïcité. Je me
suis toujours battu pour promouvoir les langues régionales, y compris
lorsque, ministre de l’Éducation nationale, j’ai fait en sorte que les
Ikastolak, Diwan et autres Calendretas, alors moribondes, figurent dans
la loi Debré. Et pourtant, la reconnaissance des langues régionales n’a
pas sa place à l’article 1er de la Constitution – ou bien fallait-il
aussi adopter l’amendement de M. Mamère sur la diversité. Je rappelle
que les difficultés des langues régionales sont nées d’une
jurisprudence hostile du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État,
inspirée par l’article 2 de la Constitution qui fait de la langue
française la langue de la République. Nous respectons et connaissons
tous assez le droit pour ne pas placer dans le premier article de notre
loi fondamentale un alinéa qui ne doit pas y être ! Cette mention utile
doit figurer dans un autre article, afin d’éviter tout problème
d’ordonnancement.
J’en viens au sous-amendement 606, qui vise à
remplacer l’expression de « patrimoine national » par celle de «
patrimoine de la nation », et surtout à ajouter la phrase suivante à
l’alinéa : « La République les protège ». La protection, qui implique
une action ou un effort, est, en la matière, un devoir de la République.
M. Philippe Folliot
– M. Bayrou n’a pas tort de s’interroger sur le placement à l’article
1er des langues régionales. Peut-être la navette permettra-t-elle un
ajustement. Quoi qu’il en soit, l’essentiel est que ces langues soient
reconnues.
Le sous-amendement 607 vise à ajouter à cet alinéa la
phrase suivante : « La République les protège. » Comme cela vient
d’être dit, protéger suppose que l’on agisse. Si la question est en
débat aujourd’hui, c’est sans doute parce qu’au cours des dernières
décennies, la République n’a pas assez protégé une partie de son
patrimoine. L’inscription de ce devoir de protection dans la
Constitution est une garantie utile et attendue par tous ceux qui
tiennent à nos langues régionales.
M. Jean-Luc Warsmann, rapporteur – Le sous-amendement 606 de M. Bayrou n’est pas compatible avec l’amendement 605 tel que je viens de le rectifier.
M. François Bayrou – Je le modifie pour qu’il le soit !
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – Soit : il devient alors identique au 607 que vient de nous
présenter M. Folliot, auquel je ne suis pas davantage favorable, car il
est inutile. Je vous rappelle le début de l’article 1er de la
Constitution : « La France est une République indivisible, laïque,
démocratique et sociale ». Quel besoin d’ajouter que la République
protège les langues régionales, mentionnées dans la foulée, puisqu’il
s’agit là de la France elle-même ?
M. Claude Goasguen – D’autant que la Constitution les protègera désormais !
M. Jean-Luc Warsmann,
rapporteur – Votre proposition est donc superflue. L’objectif était
d’inscrire les langues régionales dans la Constitution : voilà
l’essentiel, et chacun devrait s’en féliciter.
M. François Bayrou – Je retire mon sous-amendement en espérant que la navette permettra de remettre de l’ordre dans cette affaire.
M. Marc Le Fur
– L’évolution en cours est positive : ne la ternissons pas. Je suis
contre ces sous-amendements, car la notion de protection renvoie
davantage aux monuments historiques. Peut-être vouliez-vous dire «
promouvoir » ?
Je ne doute pas de l’engagement militant de M.
Bayrou et d’autres en faveur des langues régionales. Pour autant, je
crois que leur mention à l’article 1er est judicieuse, car elle évite
toute ambiguïté dans l’article 2 : nous ne sommes pas opposés à la
langue française, bien au contraire !
M. Pierre Lellouche
– Le critère géographique qui définit une langue régionale, rappelé par
M. Goasguen, est essentiel. Compte tenu de l’évolution de notre
société, les langues régionales d’aujourd’hui ne sont pas forcément
celles de demain (M. Bayrou s’exclame).
M. Patrick Braouezec – Que voulez-vous dire ?
M. Pierre Lellouche
– Une réserve, toutefois : la langue est actuellement mentionnée à
l’article 2 de la Constitution, puisqu’elle définit l’identité de la
nation et, partant, sa souveraineté. En plaçant les langues régionales
à l’article 1er, on les sépare des instruments et des symboles de la
souveraineté que sont, par exemple, l’hymne ou la devise. Je souhaite
donc que leur mention apparaisse au titre XII, relatif aux
collectivités territoriales.
M. Jean-Marie Le Guen – Quelle surenchère !
M. Jean-Yves Le Bouillonnec
– La rédaction dont nous débattons alimentera non seulement bien des
contentieux, mais aussi de nombreuses mesures, à l’échelle nationale
comme à l’échelle locale.
M. Bayrou a rappelé que la langue
figurait à l’article 2 au titre d’élément de souveraineté. Or, nous
évoquons les langues régionales à l’article premier. La place de ce
dispositif est bien, selon nous, à cet article, mais il vous
appartient, madame la garde des sceaux, de nous dire si le Gouvernement
partage cette analyse, et quels seront les effets sur la protection des
langues régionales. Car il ne faudrait pas que des problèmes
d’interprétation constitutionnelle fassent obstacle à une protection
effective.
M. Philippe Folliot
– Plus on parle des langues régionales, plus on fait progresser leur
cause. Au terme de ce riche débat, j’ai pris bonne note des propos du
rapporteur ainsi que des interventions de nos collègues, et compte tenu
de ces éléments, je retire mon sous-amendement. Je ne voudrais pas
qu’il rompe la belle unanimité de l’Assemblée (Applaudissements sur
plusieurs bancs du groupe UMP).
M. Marc Le Fur – Très bien !
Le sous-amendement 607 est retiré. L'amendement 605 rectifié, mis aux voix, est adopté (Applaudissements sur de nombreux bancs).
M. Arnaud Montebourg
– Rappel au Règlement ! Le travail que nous avons effectué en
commission, au cours duquel de nombreuses propositions ont été
formulées sur cette question par tous les bancs, vient de conduire
l'Assemblée nationale à adopter à la quasi-unanimité une mesure pour la
protection des langues régionales. C’est pour nous, socialistes, une
avancée positive. Une certaine forme de lenteur, une écoute mutuelle,
un travail en commun, quand bien même, avec, parfois, une certaine
confusion entre amendements, sous-amendements, rectifications…, ont
abouti à une position rassemblée. Si nous maintenions cette méthode
pour les autres propositions qui vont venir en débat, nous donnerions
véritablement à nos discussions une chance d’aboutir. En d’autres
termes, nous espérons travailler de cette manière jusqu’au bout pour
que nos discussions soient fructueuses.
M. Jean-Marie Le Guen – Très bien !
[...]
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cra/2007-2008/165.asp#P27_207
Deux députés des Bouches-du-Rhône s'engagent ...
Deux
députés des Bouches-du-Rhône, Mrs Guy TEISSIER er Christian KERT ont
répondu à l'appel de Région Provence. Nous les en remercions et
reproduisons ici leurs réponses. A noter Mr Christian Kert emploie,
comme Madame la Ministre Christine ALBANEL et en reniement total
avec l'ouevre Mistralienne, les
termes "les langues d'OC" . Nous lui adresserons très prochainement une
réponse sur ce point.
Paris, le 15 mai 2008
GT/LRP/ACB n°713
Monsieur,
C’est
avec une attention toute particulière que j’ai pris connaissance de
votre courrier datant du 1er mai dernier, dans lequel vous
m’interpellez sur le débat sans vote qui s’est déroulé le 7 mai dernier
à l’Assemblée Nationale sur la question de la place des langues
régionales en Europe.
Ainsi, vous m’invitiez dans votre
correspondance à prendre part à ce débat, en faisant entendre mon
intérêt pour la langue occitane, ou langue d’Oc.
Je tenais tout
d’abord à vous remercier de m’avoir transmis ce document et ces
informations, qui n’ont pas manqué d’éclairer ma réflexion dans le
cadre de ma fonction d’élu et de législateur lors de l’examen de cette
question au sein de notre hémicycle.
Ainsi, comme vous le
savez, je reste profondément attaché à l’immense patrimoine
constitué par les langues régionales, et à la culture qu’elles
continuent de transmettre aujourd’hui.
A ce sujet, j’ai soutenu
au mois d’octobre dernier, dans le cadre de la nouvelle législature, la
création d’un groupe d’études sur les langues régionales, qui est
aujourd’hui présidé par la députée du Morbihan Mme Françoise OLIVIER-
COUPEAU, et dans le cadre duquel sont abordés les points qui vous
préoccupent tout particulièrement.
Nos langues régionales sont
l’esprit et la culture de nos régions, et font à ce titre partie
intégrante de notre patrimoine culturel français
C’est pourquoi une
des questions selon moi essentielle est celle de la transmission des
langues régionales, puisque chaque élève qui veut apprendre la langue
régionale de son territoire et se familiariser ainsi avec cette culture
doit pouvoir le faire.
J’espère que ce courrier vous aura
convaincu de mon attachement aux langues régionales, et plus
particulièrement à la culture et à la langue provençales, et je tiens à
vous assurer que je demeure attentif à l’ensemble de ces questions.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.Guy TEISSIER
Député des Bouches-du-Rhône